Cinq réalités à connaître sur la maladie grave

La perspective d’être victime d’un grave ennui de santé est de celles qu’on préfère généralement ne pas envisager. Mais en fait, ce type de situation peut aussi venir bouleverser la vie d’autres personnes avec qui l’on a des liens étroits et envers qui on a des responsabilités : conjoint, enfants, collègues de travail et, le cas échéant, partenaires d’affaires, employés, clients…

Voici un bref tour d’horizon de la question, en cinq points.

1. La probabilité 

D’abord, la dure réalité des chiffres : les troubles de santé graves, qu’il s’agisse de cancers, d’accidents vasculaires cérébraux, de troubles cardiaques ou d’autres maladies sévères, ne sont pas une exception. Par exemple, pas moins de 2,6 millions de Canadiens vivraient avec une maladie du cœur diagnostiquée, et près d’un quart de million de Canadiens recevraient chaque année un diagnostic de cancer. Encore plus frappant, on estime qu’environ 50 % des Canadiens développeront un cancer au cours de leur vie. Heureusement, parmi ceux-ci, trois sur quatre survivront à leur maladie. Cela signifie néanmoins que non seulement une maladie grave est-elle probable, mais il est aussi possible que les personnes touchées doivent composer avec cette épreuve longtemps.

2. Les conséquences psychologiques 

Les études montrent que la trajectoire incertaine de la maladie grave entraîne une détresse psychologique importante chez la personne touchée, bien sûr, mais aussi chez ses proches. Plus de la moitié des membres d’une famille présenteraient eux-mêmes des symptômes de détresse psychologique à la suite d’un diagnostic touchant leur proche, symptômes pouvant aller jusqu’à la dépression. La frustration, l’anxiété et le sentiment d’impuissance peuvent fragiliser la capacité du couple ou du ménage à fonctionner « normalement » au travail ou à l’école, à prendre les bonnes décisions et à maintenir une dynamique familiale saine.

3. Les conséquences financières 

Si la maladie entraîne une incapacité de travailler pendant une certaine période, l’incertitude financière peut s’ajouter à celle, déjà considérable, de la maladie elle-même. À titre d’exemple, selon le BC Medical Journal, l’hospitalisation moyenne après un accident vasculaire cérébral est de plus de 16 jours – et la sortie de l’hôpital n’est souvent que le début d’une longue période de récupération. Si cette convalescence se traduit par une absence du travail, la subsistance financière du ménage pourrait soudainement dépendre entièrement du conjoint, sans compter les dépenses additionnelles que peuvent entraîner le besoin de soins spécialisés, les déplacements et l’hébergement pour les obtenir si on vit loin de l’endroit où ils sont offerts, l’adaptation du domicile, ou encore du soutien de toute sorte pour la famille.

4. Les conséquences sur l’entreprise 

Si vous êtes en affaires ou que vous êtes une personne clé dans votre entreprise, la maladie grave est un risque d’affaires que vous voudrez assurément circonscrire. Votre absence, même temporaire, pourrait entraîner des incertitudes, voire des départs, chez votre personnel, vos clients et vos fournisseurs, et se traduire pour vous et vos partenaires par une baisse de productivité, des dommages à votre réputation et une perte de valeur importante.

5. Des outils pour y faire face 

Toutes les personnes atteintes de maladie grave ne sont pas confrontées à l’ensemble de ces conséquences. Il arrive même qu’un ménage sorte de cette épreuve grandi, plus soudé que jamais, et avec une situation financière à peu près intacte. Néanmoins, il pourrait être prudent de faire en sorte qu’en cas de malheur, le volet strictement financier ne vienne pas fragiliser les chances de s’en sortir sans trop de dommages.

L’assurance maladies graves est l’une des solutions à envisager. À la différence de l’assurance invalidité (ou « assurance salaire »), qui verse généralement un revenu de remplacement jusqu’à ce que la personne soit apte au travail, cette assurance est conçue pour libérer rapidement un capital, libre d’impôt. Sur diagnostic de l’une des maladies prévues au contrat, l’assureur versera à la personne la somme forfaitaire prévue, qui peut aller de 10 000 $ à plusieurs millions. Dans certains cas, l’assureur défraiera aussi certaines dépenses, par exemple l’accès à des médecins spécialistes et à des ressources médicales de pointe. À noter enfin que certaines de ces assurances peuvent être structurées de façon à répondre aux besoins spécifiques des propriétaires d’entreprise.

Une assurance maladies graves peut aussi être mise en place en conjonction avec une assurance vie. Certains contrats d’assurance vie comportent d’ailleurs des clauses prévoyant une exonération des primes en cas d’invalidité, voire le paiement d’un montant forfaitaire en cas de diagnostic terminal. Peut-être voudrez-vous passer en revue votre propre assurance vie à cet égard.

Évidemment, aucune assurance ne protège contre la maladie. Cependant, l’assurance peut contribuer à atténuer ses conséquences financières, ce qui peut faire une grande différence dans l’adversité.

Votre conseiller pourra vous aider à identifier le type de police le mieux adapté à votre situation.

Sources

Les sources suivantes ont été utilisées dans la rédaction de cet article.

AMGEN, « The alarming facts about heart attack and stroke in Canada ».

Association canadienne des compagnies d’assurances de personnes, « Glossaire de termes d’assurance » ;
« Guide de l’assurance vie ».

BC Medical Journal, « Critical illness: The financial impacts of your survival».

Benefits by Design, « Critical Illness and Chronic Disease Statistics in Canada ».

Gouvernement du Canada, « Les maladies du cœur au Canada».

LinkedIn, « How do you identify and mitigate key person risk in a deal?».

London Health Sciences Center, « How will children respond to critical illness? ».

National Library of Medicine, « Impact of Chronic Critical Illness on the Psychological Outcomes of Family Members  ».

Ontario Stroke Network, « FACT SHEET: Stroke Statistics».

PartnerMD, « What is Key Person Risk? ».

Perspective Finances, « L’assurance maladies graves : parce qu’un malheur n’arrive jamais seul » ; « Une assurance maladies graves, version entreprise ».

 

Par |2024-01-17T09:34:02-05:005 décembre 2023|Finances|
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