Voici cinq raisons pour lesquelles une approche d’investissement responsable peut faire une réelle différence, pour vous comme pour la planète.
Du 7 au 19 décembre, le Canada sera l’hôte de la Conférence de l’ONU sur la biodiversité (la COP15), une réunion internationale axée sur la perte de biodiversité dans le monde. L’occasion est belle pour se poser à nouveau la question : comment chacun de nous peut-il agir pour faire partie de la solution face aux grands défis de notre époque?
Une partie de la réponse se trouve peut-être déjà dans votre portefeuille de placements – ou pourrait s’y trouver, moyennant quelques décisions de votre part.
1. L’investissement responsable : une façon d’agir à trois niveaux
Imaginons que vous êtes un gestionnaire de placements et devez choisir entre deux investissements. Le premier serait dans un fabricant de panneaux solaires de dernière génération situé dans une économie en pleine émergence. Le second serait dans un exploitant de sources d’énergie fossiles entamant graduellement une transition vers des solutions plus « vertes ». Choix facile? Supposons maintenant que des doutes planent sur les conditions de travail et sur la gouvernance au sein de la première entreprise, alors que la seconde affiche un bilan exemplaire à cet égard… Voilà le genre d’arbitrage qui se profile lorsqu’il est question d’investissement responsable. C’est pourquoi le concept englobe non seulement les considérations environnementales comme le réchauffement climatique, mais aussi les enjeux sociaux et de gouvernance. D’où les trois lettres dont vous avez peut-être entendu parler : E (environnement), S (social) et G (gouvernance) – ESG.
Lorsque vous investissez selon une approche responsable, vous pouvez donc agir à plus d’un niveau.
2. Un cadre de référence commun : les PRI
Il existe depuis 2006 un cadre de référence commun pour les gestionnaires d’actifs : les Principes pour l’investissement responsable (PRI) définis par les Nations unies. Il s’agit d’un ensemble de six principes par lesquels un gestionnaire de portefeuille s’engage à déployer des mesures concrètes pour tenir compte des enjeux ESG dans ses décisions et ses pratiques, et à en rendre compte à ses parties prenantes. À la fin de 2021, les PRI comptaient près de 4 000 signataires, pour des actifs sous gestion de quelque 140 000 milliards de dollars US. Si vous souhaitez investir de façon responsable, un premier pas pourrait donc être de vérifier, avec l’aide de votre conseiller, si les gestionnaires de vos fonds sont signataires des PRI.
3. Une action à plusieurs volets
Lorsqu’on souhaite investir de façon responsable, on pense spontanément à exclure certaines compagnies de son portefeuille, par exemple celles qui exploitent des énergies fossiles. Ce type de filtrage est effectivement l’un des mécanismes mis de l’avant par les gestionnaires d’actifs (plusieurs offrent des fonds de placement « ex-fossiles » par exemple). Il en existe cependant plusieurs autres, comme on peut le voir dans le tableau suivant. Certains gestionnaires, notamment, créeront des produits autour de thèmes spécifiques, comme la transition énergétique, l’approvisionnement en eau potable ou encore la gestion responsable des déchets. Enfin, d’autres essaieront de changer les compagnies « par l’intérieur », parfois en ouvrant un dialogue, parfois en allant jusqu’à l’activisme actionnarial.
4. Moins de risque, plus de rendement
Un grand nombre d’études tendent à montrer que l’investissement responsable, loin de diminuer le rendement d’un portefeuille, se trouverait à le rehausser. Pourquoi? Parce que la prise en considération des critères ESG permettrait d’identifier des risques de placement qui autrement passeraient sous le radar et viendraient éventuellement miner les rendements. Une analyse de 2 000 études académiques faite par l’organisation des PRI montre que cette prise en compte a un effet déterminant sur la création de valeur dans un portefeuille de placements. En adoptant une approche ESG, vous pourriez donc non pas réduire, mais plutôt optimiser votre potentiel de rendement à long terme.
5. Dix-sept objectifs pour sauver le monde
Enfin, si vous souhaitez inscrire votre réflexion dans une vision encore plus large du développement durable, notez que l’ONU a aussi identifié les 17 objectifs de développement durable. les plus pressants pour la présente décennie. Ces enjeux, qui vont au-delà des seuls enjeux climatiques, sont pris en considération par certains gestionnaires de portefeuille. Maintenant, par où commencer lorsqu’on veut faire une différence en investissant de façon responsable? Le point de départ est sans doute de consulter votre conseiller. Celui-ci pourra vous présenter des produits de placement conçus spécifiquement à cette fin, de même que des fonds communs de placement qui, sans nécessairement être étiquetés à cet égard, sont gérés selon les critères de l’investissement responsable par des signataires des PRI.
Cet article a été initialement publié sur le site Web de SFL.
Sources
Gouvernement du Canada, « Conférence de l’ONU sur la biodiversité : COP15 à Montréal ».
Organisation des Nations unies, « 17 objectifs pour sauver le monde ».
PRI, « What is responsible investment? » ; « What are the Principles for Responsible Investment? ».
RIA, « Intro to Responsible Investment (RI) , Ce lien vous redirigera vers un site externe. ».
