Je connais des gens pauvres qui gagnent 200 000 $ par année et des gens riches qui gagnent 100 000 $ par année. Comment cela se peut-il? ? Ma réponse : tous n’ont pas la même éducation financière. Prenons deux exemples pour illustrer ma réflexion.
Le cas de la personne qui gagne 200 000 $/an
C’est l’histoire du type qui dépense tout ce qui entre dans ses poches, s’endette à la première occasion, accepte la limite hypothécaire proposée par l’institution financière en pensant que la banque lui fait un cadeau, s’achète une voiture de luxe, accepte toutes les cartes de crédit, mange constamment au resto, va en voyage à la moindre occasion…
Vous avez compris? Il n’est pas riche, il a l’air riche! Si, demain matin, une petite chose basculait, comme un ennui de santé qui l’empêcherait de travailler, une perte d’emploi, une perturbation qui ferait en sorte que sa paye ne rentre pas jeudi prochain, il serait dans l’embarras.
Pensez-vous réellement qu’il est riche? Pas du tout! Il a zéro investissement, zéro placement, zéro actif — car ses actifs appartiennent à 80 % à la banque s’il refinance son hypothèque à chaque occasion.
Vous comprenez le principe. Une personne qui gagne 200 000 $ par année, voire 500 000 $ ou 1 000 000 $, serait pauvre si elle brûlait son argent à mesure et devenait l’esclave de son emploi et de ses dettes au quotidien.
En 20 ans de métier, j’en ai vu de toutes les couleurs. Même celui qui gagnait plus de 1 000 000 $ par année était pauvre. Dans son cas, tout passait malheureusement dans les jeux de loterie et au casino.
On peut voir ça de plusieurs façons, mais ce n’est pas parce que tu roules en BMW que tu es riche, et le contraire est aussi vrai : ce n’est pas parce que tu roules en Toyota Corolla que tu es pauvre.
Le cas de la personne qui gagne 100 000 $/an
C’est l’histoire du type qui est éduqué financièrement. À 18 ans, il a lu un livre, Le barbier riche, et depuis ce point de bascule, cet investissement de 20 $ lui a permis de comprendre comment l’argent peut travailler pour nous au lieu que nous travaillions pour elle.
Dès lors, il a consacré à l’épargne 20 % de son revenu. Il a géré son budget, ne s’est pas endetté à part pour l’achat de sa maison et a visé de gagner un revenu constamment en croissance.
- Assurer une croissance des revenus
- Augmenter sa capacité d’épargne
- Gérer son budget
Ces trois éléments appris dans un livre ont changé le cours de sa vie financière. Aujourd’hui, il gagne 100 000 $ par année et n’est ni riche ni pauvre : il est juste libre financièrement. Pourquoi? Parce que ses revenus ne sont pas gagnés par son emploi en échangeant son temps contre de l’argent, mais par les dividendes de ses actions, de son portefeuille de placements.
Est-ce un gros sacrifice d’économiser 20 % de ses revenus et de vivre avec 80 %? À la base, oui, mais quand on sait pourquoi on le fait, c’est très encourageant. La sécurité financière que ça procure, l’autonomie en devenir, le plan respecté à la lettre et l’aboutissement de celui-ci en valent largement la chandelle.
Après tout, quand on gagne 50 000 $ net, par exemple, qu’est-ce que c’est que d’apprendre à vivre avec 40 000 $ et d’épargner l’autre 10 000 $ pour l’investir? Ce n’est qu’une habitude de vie à changer, tout comme les sacrifices nécessaires pour perdre du poids ou même les efforts de s’entraîner au gym pour être en forme physiquement.
L’éducation financière, une porte ouverte vers l’autonomie
Dans le premier cas illustré, c’est un manque d’éducation financière qui a mené cette personne où elle est, et malheureusement, elle arrivera à 70 ans sans le sou et regrettera peut-être de ne pas avoir fait les bons choix plus tôt dans sa vie. Dans le deuxième cas, la personne s’est éduquée, non par obligation, mais plutôt par désir d’être libre financièrement un jour. Elle s’organise pour vivre une vie financière équilibrée au quotidien sans jamais penser qu’elle se prive, car après tout, elle a toujours fait ça ainsi. Cette personne est juste habituée et se sent parfaitement en contrôle de la situation quoiqu’il arrive dans sa vie financière future.
Ce qui me ramène à ma réflexion. Une des différences entre les riches et les pauvres, c’est l’éducation financière. Celle-ci se cultive de diverses façons :
- Lire des livres sur les finances
- Avoir un cercle d’amis investisseurs
- Avoir un bon conseiller financier, un bon coach
- Avoir des parents qui éduquent leurs enfants sur le sujet
- Assister à des conférences
- Avoir un conjoint ou une conjointe économe
- Se former, suivre des cours sur des sujets comme la bourse, la planification du budget, l’immobilier, etc.
En 2021, rien n’est plus facile que d’apprendre à ce sujet. Les médias sociaux nous bombardent de contenu et l’argent est plus accessible que jamais. Il s’agit simplement d’apprendre à le gérer avant qu’il ne brûle entre vos doigts.
Un petit coup de pouce dans la bonne direction
Pour vous motiver à entreprendre des changements, posez-vous quelques questions. Combien vous paye-t-on pour votre temps? Est-ce normal d’être payé ce montant pour échanger votre précieux temps contre de l’argent? Après avoir travaillé 35, 40 ou 45 heures cette semaine en échange de votre paye, combien vous en reste-t-il à vous, pour votre futur? J’espère que la réponse n’est pas seulement 10 % ou même zéro, car ce serait malheureux. Aimeriez-vous changer les règles du jeu? Vous seul pouvez le décider. La balle est dans votre camp.
Benoit Bérard
Le conseiller financier des gens aisés