Comment allez-vous en cette ère post-coronavirus (ou devrais-je dire post-confinement)? De mon côté, cette période m’a permis de faire le point sur mes finances et ma surconsommation à certains égards (resto, entre autres!). Peut-être avez-vous observé, vous aussi, que même si vos revenus n’ont pas augmenté, vos dépenses ont dramatiquement diminué. Vous avez peut-être découvert l’efficacité du télétravail. Une chose est sûre, votre monde a été bouleversé — de même que celui des marchés financiers.
Après avoir connu une des pires descentes boursières du siècle, soit des pertes de plus de 40 % sur papier en quelques semaines à peine, le marché en a déjoué plusieurs. À peine trois mois plus tard, nous avons regagné l’ensemble des pertes subies. La situation a-t-elle fini d’évoluer? Une reprise en « V », comme on aime l’appeler, et on passe à un autre sujet après le coronavirus? Je ne crierais pas victoire trop rapidement…
Comment vont les entreprises?
La question à se poser est la suivante : pensez-vous que les entreprises des différents secteurs vont bien en général? Autrement dit, les revenus et les bénéfices sont-ils revenus au même point qu’avant la crise?
À mon avis, absolument pas. Je ne crois pas que les entreprises vont bien généralement et qu’elles sont alignées sur les rendements boursiers des derniers temps. Je dirais même, comme je le mentionne souvent d’ailleurs, que Wall Street est déconnectée de Main Street, que la bourse est déconnectée de la réalité. Bien sûr, on voit des signes positifs. Les domaines liés à la consommation de base, comme les épiceries, ont augmenté substantiellement leurs ventes durant cette crise, de même que les entreprises technologiques. Mais qu’en est-il de la restauration, des magasins de détail, des centres commerciaux, du tourisme, de l’aviation commerciale, des croisières et de la demande pour le pétrole? Ce sont tous des domaines très affectés qui, pour la plupart, devront se redéfinir afin de passer à travers les mois à venir.
Qu’est-ce qui fait que les marchés financiers s’en tirent plutôt bien?
La « main de Dieu » y est pour quelque chose : les banques centrales, la Réserve fédérale des États-Unis et la Banque du Canada ont joué les sauveurs pour éviter le pire en agissant très rapidement. En faisant rouler la planche à billets, ils ont donné sans compter à pratiquement tout le monde par la Prestation canadienne d’urgence (PCU), les prêts aux entreprises, les subventions salariales, l’achat massif d’obligations de sociétés canadiennes et américaines dans le but de soutenir ces entreprises, et j’en passe. Ces mesures ont permis de faire en sorte que l’économie ne tombe pas à plat. Sans elles, je doute que nous soyons à la même place.
Donc, oui à la reprise, oui au déconfinement, oui à tout ce positif, mais est-ce assez pour dire qu’on s’en est sorti et que « go! », on avance les yeux fermés? Vous connaissez la réponse…
Que faire alors avec notre portefeuille de placements?
On joue prudemment! On garde le plan établi selon notre profil d’investisseur, on continue à se diversifier géographiquement et dans différents secteurs, on choisit nos classes d’actifs pour ne pas tout mettre en actions, par exemple, et on privilégie aussi les obligations, voire peut-être l’or. Je continuerai de le répéter, mais il est plus important que jamais de ne pas paniquer. Oui, les marchés financiers seront très volatils dans les prochains mois et pourraient descendre, puis remonter. En fin de compte, d’ici deux ou trois ans, la machine boursière se dirigera vers une nouvelle croissance économique, comme nous l’avons toujours vu après chacune des crises depuis plus de 100 ans.
Les questions les plus importantes sont :
- Votre portefeuille est-il parfaitement équilibré?
- Est-il optimal?
- Avez-vous un conseiller indépendant bien à l’affût des variations du marché?
Un bon conseiller travaille devant son ordinateur et est en formation chaque semaine pour suivre le marché et ses portefeuilles. Peut-être faites-vous affaire avec un vendeur de placements qui, un coup le produit vendu, vous téléphone seulement dans la période des REER… J’insiste sur ce point, car avec les logiciels de gestion de notre équipe, nous sommes en mesure d’avoir accès à plusieurs fonds de placement sur le marché. Nous pouvons trouver, par exemple, un fonds équilibré qui offre le meilleur rendement par rapport à son risque sur 1, 3, 5 ou 10 ans en le comparant d’un coup d’œil avec 1000 autres fonds équilibrés sur le marché.
De plus, comme conseiller indépendant, je travaille en équipe avec plusieurs spécialistes. Ainsi, pour chacun de mes fournisseurs (Fidelity, Manuvie, Desjardins, etc.), je communique avec un représentant à l’interne qui me conseille selon les recommandations de ses gestionnaires et analystes qui gèrent nos fonds au quotidien. Ce sont eux qui travaillent pour moi et non le contraire. Ils veulent que j’investisse avec eux, donc ils savent qu’ils doivent être toujours à l’avant-garde par rapport à leurs concurrents, mes autres fournisseurs. Mon travail à moi consiste à écouter leurs recommandations ainsi qu’à lire leurs prospectus et leurs courriels journaliers. C’est ainsi que je me tiens à jour, constamment prêt à réagir, à intervenir, à vous conseiller, à vous rassurer et à apporter des changements si nécessaire.
Pour terminer ce billet, à voir comment évoluent les marchés financiers, je vous dirais de continuer à investir pour atteindre vos objectifs et de ne pas modifier votre plan. Après tout, c’est une stratégie à long terme que nous avons faite ensemble et qui atteindra ses cibles si on s’en tient au plan établi.
Sur ce, je vous souhaite un bel été! Amusez-vous et profitez du beau temps, car l’été passe trop rapidement à mon goût. Je souhaiterais également vous mentionner que je resterai à votre entière disposition pour répondre à vos questions ou préoccupations, donc n’hésitez pas, je suis là pour vous.
À bientôt!
Votre conseiller
Benoit Bérard