Quand je regarde les comportements passés de mes clients en matière d’investissement dans les produits financiers, ça me permet de comprendre le présent et de prédire l’avenir. On parle souvent entre amis de rendement des investissements, des gains obtenus avec son portefeuille de placements dans la dernière année. Ensuite, on se compare en se disant : « Wow! Son conseiller est bon, il a rapporté 12 %, et moi seulement 8 %. » On peut alors être tenté de changer ses billes de place.
À la base, il faut comprendre que le plus grand risque de l’investissement, c’est vous. Je m’explique. Lorsque le marché baisse de 50 %, comme ce fut le cas en 2008, et que votre portefeuille diminue de 15 % cette année-là, passant de 100 000 $ à 85 000 $, le premier réflexe de l’investisseur moyen est de sécuriser son argent pour éviter de subir de plus lourdes pertes financières. C’est humain de penser ainsi, car on veut se protéger.
Donc, l’investisseur demande à son conseiller de protéger son investissement en investissant davantage dans les obligations qui, elles, ne sont pas risquées et font probablement un rendement de 7-8 % pendant que les actions ont chuté de 50 %. C’est ici l’erreur de l’investisseur, car en faisant cette manœuvre qui va le sécuriser, il assume la perte du côté des actions. Il devrait juste attendre que ça remonte, car après tout, son portefeuille est parfaitement équilibré et diversifié pour passer à travers cette période. La preuve : le portefeuille a perdu 15 % quand la bourse elle-même, l’indice de référence, a perdu 50 %, donc ce n’est pas si mal. De plus, quand on se compare à nos pairs, voire à notre concurrence, notre portefeuille a très bien performé, car la majorité a perdu de 18 à 20 %.
Maintenant, c’est ici que votre conseiller en placements jouera un rôle extrêmement important dans votre vie, celui de psychologue financier. Oui, vous avez bien lu, car il faudra qu’il vous éduque, vous guide et vous sécurise pour vous démontrer qu’on doit rester fort pendant ce vent contraire de la bourse pour éviter de faire des « niaiseries ». Un conseiller qui n’a pas ou peu d’expérience ne fera que vous écouter et répondra à votre besoin en vendant des titres qu’il n’aurait jamais fallu vendre. C’est ainsi que votre conseiller et vous-même ferez l’erreur de l’investisseur moyen.
Les 3 règles d’or de l’investissement
Les objectifs d’un portefeuille de placement sont les suivants :
- Lorsque la bourse monte (l’indice de référence), notre portefeuille doit faire égal ou mieux que cet indice.
- Lorsque la bourse diminue, notre portefeuille doit moins diminuer que l’indice.
- Notre portefeuille doit diminuer moins souvent que le fait la bourse.
Avec ces trois règles de base simples en apparence, on bat le marché en tout temps. Notre travail à nous se fonde sur une trentaine de critères et de mesures que nous suivons chaque mois pour savoir si nous sommes toujours en bonne position et si les fonds qui constituent notre portefeuille sont toujours optimaux.
Bien que ces règles soient simples, nous les utilisons de la même façon pour choisir nos fonds. Par exemple, si nous recherchons le meilleur fonds d’actions canadiennes, nous segmentons l’ensemble des fonds canadiens selon nos 30 critères et nos 3 objectifs de base, puis nous ressortons la crème de la crème. C’est comme si nous mettions 100 gardiens de but sur la patinoire en même temps et que nous passions la journée à les évaluer selon 30 critères concrets et mesurables.
Cette façon de faire est élaborée à partir d’une plateforme qui a été conçue par le Dr Guy Mineault, économiste à la retraite et formateur d’expérience sur des logiciels d’investissement depuis plusieurs années.
Le piège de la comparaison
Maintenant, notre investisseur comprend qu’il est normal que le marché monte et descende et qu’il ne peut pas se comparer avec ses amis. Oui, malheureusement, il y aura toujours un ami qui fera mieux que lui, et c’est normal, car leurs objectifs sont simplement différents. Par exemple, si votre profil d’investisseur est modéré-équilibré, 50 % de votre actif est investi en actions et l’autre 50 % en obligations. Votre ami, lui, peut avoir un profil croissance-audacieux, selon lequel 85 % de son actif est placé en actions et 15 % en obligations. Ainsi, on ne compare pas des pommes avec des pommes.
Mon travail est d’analyser des portefeuilles, des fonds et de comparer des pommes avec des pommes pour voir si vos fonds sont des BOUFFONS ou de BONS FONDS. C’est ainsi qu’on aura l’heure juste! Sachez que 98 % de l’offre de fonds sur le marché ne cadre pas dans nos 30 critères de sélection. Nous sommes durs et exigeants dans notre segmentation, et c’est ainsi que nous réussissons à bâtir de beaux portefeuilles à long terme qui vont respecter nos trois règles d’or.
Enfin, est-ce que ce sont vraiment les marchés, les fonds ou les portefeuilles de placements qui comprennent le plus de risques, ou alors votre comportement face au marché? Votre façon de réagir peut vous jouer des tours! Il faut éviter de simplement vouloir faire comme tout le monde :
On tombe en récession => J’ai peur => Je vends
La bourse est au top => J’ai confiance => J’achète
C’est exactement le contraire qu’il faudrait faire. Mais nous agissons comme cela parce que l’humain est ainsi fait. Il est sensible et émotif. Cependant, en investissement, il devrait mettre totalement ses émotions de côté et agir de manière rationnelle. C’est ainsi qu’il aura du succès à long terme!
Sachez vous faire accompagner par des experts sur ce plan, car beaucoup pensent qu’un portefeuille, c’est du pareil au même d’une institution à l’autre, alors que c’est très différent. On ne doit pas seulement s’arrêter au rendement qu’on nous expose, car le rendement passé n’est pas garant du futur. Les institutions ou les conseillers se font une joie de les utiliser comme outil marketing pour vous accrocher.
Vous êtes à présent mieux outillé pour comprendre l’environnement dans lequel je travaille au quotidien et la façon dont je peux jouer un rôle important auprès de mes clients. Bien que mon travail soit très rationnel en partie à cause du nombre d’analyses que je fais, constamment assis à mon bureau et avec mon équipe en placements, le plus important — et la partie que je préfère — est quand je suis assis avec vous. L’humain est et sera toujours ma priorité, car après tout, je suis votre psychologue financier, votre coach de réussite financière.
Votre coach,
Benoit Bérard
Président de l’Équipe VIP Services financiers inc.