2008 : crise économique. 2020 : crise sanitaire menant à une crise économique. Certains étudient le passé et me demandent si c’est le bon moment pour acheter en bourse. Avec une diminution draconienne de 35 à 40 % des bourses en 2 semaines au début de la pandémie, les gens sur les réseaux sociaux, mes amis et mes clients se posent la question : investir ou attendre?

Bien que je n’aie pas de boule de cristal pour prévoir le marché et que personne ne puisse le prédire avec exactitude, je peux affirmer que c’est le marché (l’offre et la demande) qui décidera si c’est le bon moment ou non pour acheter.

D’un autre côté, on doit comprendre qu’en 2008, c’est une crise économique qui a fait chuter les bourses. Mais aujourd’hui, à mon avis, c’est encore plus grave, car c’est une crise sanitaire qui nous a poussés dans un creux et on ne sait pas quand et comment ça va se finir. Cependant, un coup cette crise sanitaire terminée, il s’ensuivra une crise économique d’une ampleur qu’on ne connaît pas encore. Les banques centrales ont très bien agi en injectant rapidement des milliards dans l’économie, mais on ne peut pas prédire ce qu’il se passera réellement.

Donc, est-ce que les bourses pourraient chuter davantage? Oui! Non seulement cela est possible, mais à mon avis, elles chuteront. J’espère me tromper, par contre!

Crise économique = occasion

Maintenant, est-il temps d’investir? La réponse va peut-être vous surprendre, mais oui, assurément. Il faut investir de façon mensuelle pour profiter des baisses des marchés actuelles et des baisses à venir, si c’est le cas. Ainsi, on achète en ayant un horizon de placement à moyen ou à long terme et on se garantit d’acheter à bon prix, car après tout, les bourses ont déjà chuté de façon dramatique.

L’utilisation du prêt investissement (aussi appelé prêt levier) peut être une stratégie pour les gens aisés qui sont à l’aise de payer de 300 $ à 400 $ par mois en intérêts sur 10 ans pour un prêt de 100 000 $ investi dans les mois à venir.

De façon rationnelle, la question à se poser est la suivante : pensez-vous que les bourses redeviendront à la hausse un jour? Bien sûr. Cela prendra peut-être un, deux, trois ou cinq ans, mais ça remontera, et la raison est simple : c’est le moteur de l’économie. Les banques centrales, les banques, les grandes entreprises, les investisseurs comme vous et moi, nous avons tous investi à la bourse à l’échelle mondiale, donc oui, ça remontera, comme toujours. Mais quand? Nous n’avons pas la réponse pour le moment.

Dans ce contexte, est-ce qu’un prêt investissement de 100 000 $ est risqué? Oui, pour le commun des mortels, car l’engagement à payer des intérêts mensuels peut être difficile à maintenir en toutes circonstances pour certains. Sinon, si vous avez peur, si vous ne dormez pas quand la bourse diminue et que vos placements vous stressent, oui, c’est une stratégie risquée. Par contre, pour les autres, ce n’est pas risqué, car on sait que notre investissement de 100 000 $ vaudra 200 000 $ d’ici 7 à 10 ans, voire 12 ans. Nous n’en avons pas la certitude, mais les probabilités sont élevées.

Prenons le pire scénario. On investit 100 000 $, on paye les intérêts qui sont déductibles d’impôt, donc de 3000 à 4000 $ par année, et en 10 ans, notre 100 000 $ ne fait pas d’argent, voire il en perd. C’est une possibilité! C’est le plus grand risque. À votre avis, pensez-vous que c’est ce scénario qui se produira?

Psst! Pour vous faire une confidence, j’ai plusieurs prêts investissements en cours, donc si cette stratégie vous parle, venez me jaser en privé par courriel ou sur ma page Facebook.

En résumé, nous ne sommes sûrement pas dans le creux de la vague, donc ça ne sert à rien de s’inquiéter. Je vous le dis, les marchés seront encore très volatils et oui, la bourse devrait encore diminuer.

Bon, maintenant qu’on le sait, ne m’appelez pas en panique. Ça va arriver, et ce qu’on a déjà investi, eh bien, ON N’Y TOUCHE PAS! On maintient nos investissements, car de toute façon, nos experts et nos gestionnaires, eux, savent ce qu’il y a à faire à moyen et à long terme.

Ce n’est pas non plus le temps de regarder tous les jours son portefeuille boursier. C’est juste de l’argent… On laisse ça aller, car les crises, les corrections et les récessions font partie de la vie financière. Celle que l’on vit nous semble toujours la pire, mais les pires crises finissent toutes par passer et le meilleur revient toujours, comme le lever du soleil le matin après la noirceur.

Sur ce, soyez sans crainte, mais restez à l’affût si vous êtes en mode investissement, car plusieurs visionnaires s’en tireront très bien en fin de compte. Comme on dit, il n’y a jamais rien qui arrive pour rien.

D’ailleurs, si vous voulez augmenter vos prélèvements mensuels, je vous encourage à le faire, car c’est présentement le bon moment. Ne faites pas comme le commun des mortels, soit de ne rien faire, car à la fin, vous n’aurez rien, comme eux. On aime suivre le troupeau de moutons qui ont peur, parfois, car on se sent plus en sécurité ainsi, mais souvent, c’est exactement le contraire que l’on doit faire. Les peurs collectives ne sont pas toujours rationnelles, comme celle de manquer de papier de toilette…

En terminant, je m’interroge sur un point. Si vous avez un portefeuille à la banque, est-ce que votre conseiller financier a communiqué avec vous d’une quelconque façon? Est-il disponible pour répondre à vos préoccupations? De notre côté, nous sommes très actifs sur ce plan, et cela s’explique du fait que nous travaillons entièrement dans l’intérêt de notre client — notre rémunération en dépend. Pensez-vous qu’à la banque, la chute des marchés boursiers a un impact sur la rémunération de votre conseiller, qui est salarié? La réponse parle d’elle-même!

Votre coach,

Benoit Bérard